Des couloirs, des couloirs, des couloirs... et une avancée vers un but dont on ne sait VRAIMENT pas la nature et dont on ne sait toujours pas la nature une fois le jeu fini. On ne comprend pas grand chose à ce qui se passe (y compris si on a étudié la kabbale). Ce jeu donne l'impression que les japonais ont pris des éléments de la bible, de la kabbale et de 1984 (ou autre), qu'ils ont mixé tout ça un soir de beuverie pour donner El Shaddai. Alors certes c'est original, certes c'est psychédélique (on ne peut le nier), mais c'est très confus. Et si au niveau de l'histoire ça part en vrille (surtout Ezekiel qui aimerait sans doute passer une nuit avec notre beau blond), autant au niveau du gameplay on aurait souhaité un peu de diversité. Quatre armes différentes (une à distance, une de près faible, une de près forte et... non peut-être que trois armes en fait), un seul bouton pour frapper. Un bouton pour sauter, un bouton pour parer... et basta ou peu s'en faut.
On alterne entre les séquences 3D où on avance en se faisant interrompre de temps en temps par des ennemis... Et les séquences 2D où on avance en ne se faisant pas interrompre de temps en temps par des ennemis et pendant lesquelles on ne cesse de nous répéter qu'on est fou. Ce qu'on commence à croire.
L'aventure n'est pas extrêmement longue (dieu merci !) et on en ressort avec une certaine amertume. Car ce jeu avait du potentiel, des musiques et une réalisation sympa, mais voilà, il s'agit plus d'art que de jeu, et là où les surréalistes trouveront sûrement leur compte, les gamers ne sauraient se satisfaire de cette expérience vidéoludique.